La salle de danse

Ravine, dans la lune , comme à l'accoutumé, réalisa que El teréro était parti sans elle.

Elle prit le chemin du buffet pour le rejoindre quand elle le vit au genoux d'une dame.

Voila, c'est tout moi, ça, se dit elle.....toujours en train de rêver!!!


Elle se dirigea vers le buffet, regardant cette superbe assemblée essayant de deviner qui est qui.

Anna accepta sans trop se poser de question. N'éssaillant pas de savoir qui se cachait derrière ce costume rouge et cet accent. Elle se leva donc, et se prépara à danser la valse que les trouvères et troubadours jouaient.

Mais au moment où l'homme la prit par la taille, et serra sa main, elle eu un vertige et leva enfin les yeux vers la personne qui lui faisait face et sourit.

Bonsoir vous...

Il l’a mena au milieux de la piste de danse, qui avait retrouvée sa splendeur après avoir été nettoyée.

Alors que El.Torero commençait à la questionner sur son début de soirée, elle changea de sujet, faisant semblant de ne pas avoir entendu.

Tu sais que le rouge te va très bien ? Oh mais ! qu’est ce que tu t’es fait à la main ? montres moi.

Elle s’arrêta de danser et lui prit délicatement sa main blessée. Avec une extrême douceur, elle défit le pansement et après avoir bien vérifié que ce n’était rien même si ça avait beaucoup saigné. Elle prit un mouchoir qu’elle avait dans sa robe et refit un nouveau pansement propre. Puis elle porta cette main à ses lèvres, en faisant bien attention de ne pas toucher la blessure et lui faire mal. Enfin, elle la reposa sur sa taille, pour qu'ils puissent se remettre à danser.

El.torero savourait cette danse.
Il était venu à cette soirée en pensant s’amuser à deviner qui se cacher sous son déguisement et il y trouva celle qu’il aimait le plus.
Comme à son habitude, il s’appliqua sur sa valse afin de ne pas écraser les pieds de sa dulcinée.
Il sentit une douce odeur se dégageait.
Anna s’était surement aspergée d’un peu de ce flacon d’eau de rose qu’il lui avait acheté lors d’un voyage.
L’ibérique repensa a cet homme qu'il avait aperçu auprès d’elle.

Dis-moi ? Ce messire déguisé en Oriental, ce ne serait pas….

Il lui chuchota le nom dans le creux de l’oreille.

Sa cavalière lui répondit par un sourire.
El.torero se sentait gêner.

Tous deux continuèrent à valser.
Quand la musique s’arrêta, le castillan prit la main de la dame et lui déposa un baiser.

Je te laisse un peu seule, je vais essayer de le trouver.
Je ne voudrais pas qu’il se sente abandonner.

El.torero sourît à la jeune femme et partit à la recherche de messire meRis.

Anna eu un geste pour le suivre, puis se ravisa. Elle sentait étrangement que elle devait le laisser aller voir MeRis seul. Ce qu’elle eu du mal à comprendre d’ailleurs.
Elle s’arrêta donc dans son élan et resta seule eu milieu des danseurs.
Elle pensa que ce n’était pourtant pas la moment de la laisser seule…
Elle aurait aimé qu'il reste avec elle encore un peu.
Elle avait besoin de quelqu’un à cet instant.
Elle le regarda s’éloigner tristement et alla se rassoire dans le fauteuil qu’elle venait à peine de quitter.

Dom Juan arriva en compagnie d'Abélard et Lilibelle à la piste de danse. Tout en entrant dans la salle, Dom Juan répondit à la question d'Abélard en cherchant ses mots à la vitesse de l'éclair, mais visiblement il fut quelque peu troublé et les raisons pour lesquelles il revenait ici étaient claires malgré lui. Ainsi, en souriant et sur un ton hésitant, parfois en bloquant sur les mots, et parfois en parlant très vite:

Messire, je... ne sais pas! Vous savez, repartir avec une conquête ce soir serait vraiment un plaisir, surtout si je garde son contact par la suite! Mais... je... enfin, si je suis revenu à la piste de danse, c'est surtout que... euh... je recherche de la bonne compagnie, voilà! Et bien sûr, je cherche aussi la belle musique!

Dom Juan vit qu'Abélard hocha la tête en souriant de sa réponse, presque en riant. Alors il rit un peu et se mit à contempler les gens, dans l'espoir que ses yeux tombent sur une créature magique...

Abélard et Lilibelle étaient l'un à côté de l'autre, et Dom Juan pensa qu'il était sans doute meilleur s'il ne les dérangeait pas dans leur danse; mais il leur tenait tout de même compagnie par camaraderie et pour ne pas se retrouver seul. Ses yeux, cependant, divaguaient et se dispersaient de droite à gauche, trahissant certains espoirs intérieurs.

Lilibelle discutait sur le bord de la piste de danse avec Abélard et Dom juan. Elle essayait d'en savoir un peu plus sur eux pour découvrir qui ils pouvainet bien être.
Puis elle remarqua que Dom juan jettait des coup d'oeil un peu partout dans la salle comme si il cherchait quelqu'un du regard.
Cet homme a du faire une bien belle rencontre ... pour être aussi perdu ...
C'est vrai qu'il parait si égaré avec ces regards lancés à l'affut ...

Messire Dom Juan, il y a t il quelque chose que nous pourrions faire ?

Pendant qu’il cherchait MeRis, Un des invités accosta El.toreo.
Cette personne avait devinait sa véritable identité, et lui avais raconté le baiser furtif qu’il y avait eu entre Anna et Dom Juan.
Le Castillan sentit le monde s’écroulait sous ses pieds.
Tout s’expliquait. Il avait bien sentis, ce soir que son bien aimé était distante, voir même troubler.
Comment avait t’elle put se laisser séduire ce n’est qu’un instant, elle qui lui avait prouvé par le passé tout son amour.
Il se rendit compte qu’il avait laissé Anna toute seule et qu’en sortant de la salle il y avait croisé le sieur Dom Juan qui y rentré.

Par Aristote, je ne veux pas la perdre.

Il pressa le pas en direction de la piste de danse.
Son regard était devenu noir et méchant.

En arrivant dans la salle de danse, il put apercevoir sa dulcinée assise dans un fauteuil et perdue dans ses pensées.
Messire Dom juan était la à quelques mètres d’elle, immobile, en train de la regarder.

L’ibérique sentit le sang bouillir en lui.
Il se dirigea vers l’homme en question et une fois arrivé à sa hauteur, lui porta un grand coup au visage.

Messire, vous avez osé embrasser mon épouse.
Je, je, je………….

El.torero serra le poing, mais il se mit à avoir une pensée pour ses enfants.

Il se retourna donc, pris Anna par le bras et l’emmena en direction des jardins.

Dom Juan reçut un coup en plein visage; sa mâchoire saignait un peu mais il ne ressentait pas de douleur. Toujours, dans de pareils instants, on ne ressent jamais de douleur car l'esprit est concentré sur ce qu'il y a de plus important. Dom Juan était furieux, furieux contre toute cette histoire idiote qui s'était produite, contre une Anna stupide qui ne lui avait pas révélé qu'elle était mariée avant qu'il ne tente de la séduire et qu'il ne l'embrasse, furieux contre un mari complètement déséquilibré qui suit ses pulsions fort délictuelles, furieux contre lui-même car il avait eu la bêtise de s'intéresser malgré tout à cette femme bien après avoir su la vérité la concernant.

Il se releva, porta sa main à sa mâchoire saignante, et suivit El.torero et son épouse. Sur son visage, les traits étaient déterminés. Il avait voulu passer un superbe bal, mais l'ironie du destin a fait qu'il ne tombe que sur une femme mariée malgré toute cette masse de femmes célibataires. Oui, il fallait dire que finalement, les femmes mariées avaient plus de culot, bien plus de culot, que les autres pour entrer en contact avec les hommes ce soir. Il eût donc, un instant, une pensée de dédain pour la gente féminine. Mais bref, ce bal ne devait pas être clos sur une telle note, et Dom Juan était déterminé à régler l'affaire.

Après la surprise de l'arrivée d'Abélard, Aude sourit et accepte d'une petite révérence l'invitation puis glisse son bras dans celui du jeune homme.

Je serai également ravie de partagée cette danse avec vous. Il est dommage que je me sois tant attardée dans mes rêveries en me balladant dans les jardins. Je n'ai pu profité de cette soirée autant que je l'aurait voulu...

Aude sourit à nouveau, ce qui se traduisait pour Abélard par un délicat plissement des paupières de la jeune femme.

Mais quoi qu'il en soit, nous avons une danse pour nous rattraper!

Aude sourit à nouveau à Abélard (bien que la gaité n'ai pas quitté son visage depuis le début de cette danse).

Le fait que je puisse danser de belle façon n'est dû à aucun apprentissage particulier. J'aime la musique et, mon coeur léger et sensible se laisse facilement porté par la musique. Néanmoins, il est vrai que les efforts de dame Lyris pour mettre en place une école de notre village sont à féliciter.

Aude profitait de cette danse. Elle appréciait l'agilité de son cavalier et était heureuse de pourvoir en profiter.

Vous dites messires que vous avez beaucoup voyagé!? Et vous travaillez pour la Marine Royale?

Tout en dansant, Abélard parlait à Aude.

- Beaucoup... C'est un grand mot. Disons que j'ai sillonné l'Artois et une bonne partie de la Champagne avant d'arriver ici à Argonne. Et pour ce qui est de la Marine Royale, eh bien oui, je suis le Capitaine d'un splendide vaisseau qui se nomme l'Atlantis et qui mouille au port de Calais. Cependant, avec toutes les réformes en cours dans l'armée ces derniers temps, nous n'avons pas eu beaucoup d'occasions de sortir en mer... Nous attendons des ordres de mission de la part de notre Roy. J'aimerais beaucoup aller guerroyer contre les anglois, personnellement !

La musique s'accéléra alors que la danse touchait à sa fin. Le couple sautilla, virevolta une dernière fois et la danse fut ponctuée par une jolie courbette de la jeune femme. Albator paraissait ravi d'avoir eu une partenaire aussi gracieuse l'espace d'un instant.

- Quel dommage que je vous aie rencontré si tard dans la soirée dit-il. Nous aurions pu danser d'autres danses et j'aurais peut-être réussi à découvrir qui se cache derrière cette somptueuse tunique jaune. Que diriez-vous de nous diriger vers la salle où tout le monde laisse apparemment tomber son masque, hmmm? Ou peut-être préférez-vous partir en gardant votre part de mystère et en me laissant sur ma faim... Pour ma part, je me rends là-bas prestement.

Tout en suivant les pas et mouvements assurés et délicieux de son cavalier, la jeune femme l'écoute attentivement faire part de son expérience,... Puis Aude lui sourit...

Il est certain que à la prochaine occasion, je ne me perdrai plus si longtemps dans les jardins! Je regrette moi aussi de n'avoir profité plus amplement de la piste de danse!

A la fin de la danse, Aude salue Abélard d'une jolie révérence.

Je vous remercie énormément messire de ces quelques pas entrainants... J'espère que nous aurons l'occasion de réitérer cette merveilleuse expérience bientot...
Et je vous suis vers le salon... ce moment de découverte risque d'e^tre, ma foi,... surprenant!

Elle glisse alors son bras dans celui d'Abélard alors qu'ils quittent tous deux la salle.