Les jardins

Le cadre était magnifique pour une ballade romantique.
Le jardin était superbement bien agencé. Les arbres et leurs feuilles luisaient au soleil.

Zorro et Anabelle (ou plutôt S et E ) se promenait main dans la main.

Ne trouves-tu pas cet endroit charmant ? Cela fait du bien un peu de calme, loin de chez nous et de notre routine quotidienne

La nuit se terminait et allait laisser place au jour.
El.torero arriva dans le jardin, en emmena Anna par le bras.
Ils s’arrêtèrent prés d’un banc, recouvert d’un peu de givre matinal.
Anna s’y assis. Elle baissait la tête, n’osant pas regarder son compagnon.
Le Castillan avait la gorge nouée.
Des larmes commencèrent à couler sur ses joues.
Le monde lui semblait si triste tout à coup.
Tout ce bonheur du moment gâché par un baiser, par une faiblesse. Quelle ironie !!
Il fixa alors la jeune femme.

Co…..co…..comment as-tu put?
Je ne comprends pas, tu dis m’aimer et……

El.torero se tais un moment.
Il n’arrivait plus à parler.
Quand il put reprendre la parole, il lui dit.

Et …..et si ce n’étais qu’un baiser, mais tu as été troublées par lui.
Ne nie pas, je l’ai senti.

Est-ce que tu as au moins pensé à moi, aux enfa…………..

Cela en était trop pour lui.
Il fonda en larme en regardant tristement son épouse.

Dom Juan, qui arrivait d'un pas précipité derrière El.torero et Anna, s'arrêta en retrait pour voir ce qui était en train de se passer. Anna, elle, ne prononcait mot. El.torero, quant à lui, avait des larmes sur les joues, et portait des regards sur son épouse qui montraient une grande déception. Il lui avait un peu parlé apparemment.

Dom Juan se dirigea de son pas déterminé et s'arrêta en face du couple; il se tenait droit face à El.torero, de haut en bas, debout, à moins d'un demi-mètre de lui. Il le poussa abruptement; El.torero recula de deux pas; Dom Juan se rapprocha de nouveau de lui, et lui dit presque en criant:

Ressaisissez-vous Messire! Pourquoi portez-vous votre accusation sur elle? Votre épouse vous a été loyale, vous m'entendez? Oui, loyale! Elle est restée sur ses principes, au prix de ce qu'elle a ressenti et enduré!

Sur un ton qui venait tout d'un coup de tomber, il continua d'une voix basse et profonde, le regardant dans le blanc des yeux:

Arrêtez donc, laissez-la... C'est moi le véritable fautif de l'histoire. Si elle transpire l'odeur des sentiments infidèles à son mari, c'est parce que c'est moi qui l'ai troublée tout comme elle me l'avait fait. Dès les premiers mots que nous nous sommes échangés, elle m'a affiché un désintérêt total, car elle ne me voulait pas. Oui, vous entendez bien!! Cependant elle ignorait que j'allais réagir comme le feu à une telle attitude; la seule faute que vous puissiez lui reprocher est qu'elle n'ait pas eu le courage de me dire de suite qu'elle était mariée; mais cela, messire, quelle femme aurait pu le faire sans être dans la gêne la plus totale? Elle a voulu me repousser et conserver sa dignité, mais moi je l'ai mal comprise et j'ai continué et j'ai poussé l'affront plus loin. Je l'ai mise moi-même au défi sur un ton agressif, puis je l'ai embrassée. Je ne savais rien de votre vie avec elle; elle, d'autre part, n'avait toujours pas pu m'en parler. C'est pourquoi je vous demanderais de la traiter avec égards.

Dom Juan porta de nouveau sa main sur sa mâchoire.

En tout cas, avec plus d'égards que ceux que vous avez porté à ma figure. Et traitez avec égards la vie que vous avez construite avec elle, ne laissez pas l'incompréhension d'un moment et l'aveuglement qui s'ensuit vous pousser à dire des mots ou faire des choses que vous regretteriez.

Dom Juan ne regarda pas Anna un seul instant. Il jeta un regard direct et percutant à El.torero, et fit route pour sortir du jardin. Il se retourna de nouveau, et contempla le couple longuement.

El.torero laissa filer Dom juan un court instant, puis le rattrapait.

Messire, comment osez vous insinuez que je vais battre ma femme ?
Nous connaissons nous tous d’abord?
Qui êtes vous pour me jugez ?
Je le saurais que quand vous aurez enlevé ce maudit masque.
Je ne suis pas homme à frapper femme.
Je ne suis juste qu’un mari qui se pose des questions.

Puis, le Castillan se tait.
Se connaissant trop bien, il savait qu’il devait s’en arrêta-la.
Il ne voulait pas encore une fois, laisser son impulsivité prendre le dessus.

Il jeta de nouveau un regard noir envers le séducteur, puis retourna auprès d’Anna.

Anna était restée dans sa stupeur. Elle s’en voulait tellement de faire de la peine à son mari. Elle ne savait même plus quoi lui dire. Qu’elle l’aimait… il le savait enfin, elle espérait de tout son cœur qu’il en était convaincu. Mais comment pouvait elle prévoir, que en allant vers ce Dom Juan pour discuter, cela puisse tourner ainsi…. ?
Quand elle le vit pleurer, elle aurait aimé ne plus exister, elle se détestait vraiment de lui faire tout ce mal, il ne le méritait pas.
Dom Juan, arriva, elle se leva précipitamment, de surprise. Elle le laissa parler, tenant son mari par le bras, autant pour le soutenir que pour prévoir un nouvel emportement.
Elle écouta, reconnaissante à Dom Juan de prendre sa défense, même si elle pensait qu’elle n’en avait pas vraiment besoin. Son mari s’emportait facilement quand on s’en prenait aux personnes auxquelles il tenait, mais au fond il était doux comme un agneau.


Elle courut derrière son époux quand il avait pris la direction de retourner parler à Dom Juan, puis d’une voix tremblante elle dit :

Mon chéri… tu n’as pas à te poser de question… Je ne sais pas ce qu’il m’a prit, je me suis un peu emportée mais … Comment peux tu penser que je te laisserais toi et les enfants ?!… Je vous aime trop tous les trois, pour faire une telle chose.
Cependant c’est vrai, j’ai faiblit mais…
Ne t’en prends pas à cet homme, ce n’est pas sa faute autant qu’il le dit, il ne savait pas.
Mon chéri…

Elle sentait les larmes lui monter aussi, la gorge nouée, elle continua :

Je t’en pris, ne dis pas que notre bonheur est gâché… Je… Je…

Puis, à bout de force, elle s’effondra en larmes. N’osant regarder aucun des deux hommes qui étaient autour d’elle.

El.torero écoutait son épouse.
Tous ces mots les rassurèrent un peu.
N’avait t’il pas eu ce même genre de faiblesse il y a quelques temps alors qu’il est éperdument amoureux de sa femme.
Mais, jamais il n’aurait pensé que sa bien-aimée aurait put avoir le même trouble.

Laisse-moi juste un peu de temps, je t’en prie.
Après, ça ira mieux

Puis il s’enfuit en sanglotant.
Tellement de chose lui passait par la tête, qu’il ne vit pas une racine qui sortait de terre.
Il se prit les pieds dedans et trébucha.
Tout à coup, les images de sa vie défilèrent à toute vitesse, et sa tête tapa lourdement un gros caillou.
Il était la sans réaction.
Il ne bougeait plus, n’entendais plus, ne sentais plus rien hormis un froid qui commençait à envahir son corps.
Une flaque de sang commença à apparaitre en dessous de son crane.

Anna, ou plutôt Lancelot, laissa son mari partir, la mort dans l’âme. Elle eu une sorte de toutnie et se rattrapa par reflexe, au bras de Dom Juan qui était resté là. Mais très vite, elle se rendit compte de ce qu'elle faisait et le lacha, génée.
Puis elle alla se rassoire sur la banc, en ôtant ce masque, qui commençait à la gêner. Elle le regarda un instant et le laissa tomber à terre. Enfin de compte, elle n’aurait as du venir à ce fichu bal ! elle n’aurait pas du mettre cette fichue robe et se mettre dans cette fichue histoire !
Elle sécha ses larmes mais la douleur était plus forte qu’elle. Elle voyait déjà son mari lui dire qu’il n’avait plus confiance en elle et qu’il partait… Qu’il emmenait les enfants et qu’il la laissait seule… Cette idée lui déchirait le cœur.
Elle se sentait complètement désemparée…

Lorsque son époux tomba, il était trop loin pour qu’elle le vit…

Dom Juan était glacé de ce qui venait d'advenir à El.torero; il était une étape incontournable des enchaînements qui ont enclenché cette tragédie. Il pâlit et devint frêle. Lorsqu'Anna lui tomba dans les bras, il la rattrapa mécaniquement, comme une marionnette, mais c'était comme si son esprit avait quitté son corps.

Voyant le sang à la tête du mari, il fut pris de frayeur. Il avait généré du sang, il y était pour quelque chose! Non, mais non, cela ne peut pas être possible! Ce n'était qu'un mauvais cauchemar! Pourquoi cela devait-il arriver ainsi? Pourquoi une telle fin? Toutes les questions défilèrent dans son cerveau, si vite qu'il en fut surchargé. Pour reprendre ses esprits, il se gifla lui-même très violemment. Cependant il ne parvenait toujours pas à bouger les pieds, et restait désoeuvré devant ce drame humain.

Il jeta un coup d'oeil à Anna comme s'il lui demandait en espérant se faire rassurer:

Mais crois-tu que j'y sois pour quelque chose?

Mais chacun était dorénavant absorbé par ce qu'il avait fait lui-même et par sa part de responsabilité dans l'histoire. Dom Juan osa espérer de tout coeur que El.torero reprendrait ses esprits, qu'il irait bien, et qu'il repartira avec son épouse, réconciliés, et avec une relation encore plus solide qu'avant. Oui, voilà qu'étaient les images qui circulaient dans sa tête; son cerveau n'osait qu'imaginer les scénarios optimistes.

Lancelot vit le visage blême de Dom Juan, et entendit derrière elle une voix qu’elle connaissait bien appeler à l’aide. Elle se retourna et vit en effet Mec_bien dans son costume oriental, courir jusqu’à la salle de bal. Son sang se glaça…
Elle se leva à toute allure et courut dans la direction d’où venait Cem.
Quand elle arriva sur place, la scène lui rappela un souvenir… Un très mauvais souvenir…

Allez reprends toi ! lui dit une voix intérieur, Ce n’est pas le moment de paniquer !

Elle s’approcha, et chercha, d’où venait le sang. Après avoir découvert la plaie, elle déchira un morceau de sa belle robe, qu’elle avait cousue, elle même, mais elle ne pensait plus à cela. Tout doucement, elle releva la tête de son mari et lui fit un bandage pour tenter d’arrêter l’hémorragie. Mais c’est tout ce qu’elle pouvait faire malheureusement, elle ne savait pas comment réagit fasse à des blessures si importantes.
Elle tremblait de tous ses membres, et priait intérieurement pour que Lyris arrive vite. Tenant la main de son mari, elle l’appelait espérant qu’il réponde…
Puis elle leva les yeux, vit Dom Juan, immobile. Elle ne pu s’empêcher de crier :

Mais fais quelque chose !!! Allez !!

Dom Juan fut saisi du cri de Lancelot, un cri de sommation qui se répercuta directement sur sa conscience.

Fais quelque chose!

lui criait dorénavant sa propre conscience. Il mit un genou à terre, enleva sa veste, et recouvrit l'homme gisant pour conserver au mieux sa température interne.

Puis il quitta le jardin.

Il revint quelques instants plus tard, un tissu blanc à la main et une bassine d'eau. Il avait imprégné ce tissu d'eau froide.

Il posa le tissu sur le front d'El.torero, et l'enleva. Il répéta l'opération plusieurs fois, afin de tenter de redonner conscience à cet homme. Tout en alternant ces gestes, il regardait Lancelot d'un air sec et pensait à s'appliquer sur ce qu'il faisait. Il ne posait pas le tissu trop longtemps, car il ne fallait pas non plus qu'il attrape froid.

L'homme couché sembla bouger sa lèvre inférieure, et c'était tout. Peut-être reprenait-il des forces? En tout cas quelque chose était sûre: il ne fallait pas trop s'aventurer ni le brusquer, et attendre que Lyris intervienne.

Il regardait dorénavant dans la direction de l'entrée du jardin.

Lancelot continuait à caresser la main de son mari, utilisant le peu de souffle qu’elle avait pour continuer de l’appeler .
Elle surveillait les moindres gestes de Dom Juan, pas par manque de confiance en lui particulièrement mais plutôt, à cause de la peur au ventre qu’elle avait, à ce moment là, elle avait tendance à n’avoir confiance en personne…
Plus rien ne comptait à ce moment là, tout ce qu’elle voulait c’est que son mari lui fasse un signe… même minimum...

Lyris avertie par d'autres participants au bal, accourt vers Faster.
Prévoyante elle avait pris avec elle deux pichet d'eau des linges propres. Mais constate que le nécéssaire a dejà été fait.

Lancelot, ne t'inquiète pas , ça va aller.

Aprés avoir installé Faster confortablement, la jeune femme ne peut que constater que celui çi semblait vouloir rester dans sa torpeur.

Me_ris, je crois qu'il va falloir ramener Faster chez lui, faites vous aider de Don Juan !

Lancelot, je ne peux rien faire de plus pour le moment. Il faut le laisser revenir à lui tout en restant auprés de lui.
Je pars devant pour faire repartier le feu chezz vous.
Courage !

Dom Juan se leva et acquiesca à la demande de Lyris.

Très bien, alors meRis et moi allons le ramener chez lui. Meris, aidez-moi, voilà, soulevez les pieds... Je prends les épaules. Allons, en route maintenant, il vaut mieux ne pas perdre notre temps.

Quant à ce bal, ce fut une très belle partie, et le temps est trop court à présent pour pouvoir y rester encore plus longtemps.

Regardant un instant Lyris, il ajouta:

Je crois que vous me connaissez, mais très rapidement, car je ne fréquente pas souvent les tavernes. Dois-je en dire plus pour que vous me reconnaissiez?

Un sourire aux coins des lèvres à l'idée qu'il serait un jour reconnu mais sans doute pas tout de suite, Dom Juan revint à la tache qui lui incombait dorénavant. Décidé, il quitta le bal avec Meris et Lancelot, portant le mari dans un piètre état, et se dirigea vers la demeure où il sera guéri avec l'aide de Lyris.

[HRP] Merci à tous les protagonistes pour ce super RP.
La suite aura lieu sur le forum des argonnautes ou des RR, (nous n'avons pas encore choisit) juste après noël.
Je profite du fait que l'on ne sache pas quand c'est passé ce bal [/HRP]